Un jour, mon grand-père m’a remis un sac de grain en pleine nuit.
Il m’a dit : “Boucar, va déposer ce sac devant la maison des voisins qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts.”
Le monsieur avait douze enfants. Et quand j’ai demandé à grand-papa pourquoi il ne pouvait pas donner le sac directement à ces gens-là.
Il m’a dit : “Boucar on ne peut pas faire ça. Celui qui veut venir en aide quelqu’un doit attendre la nuit et déposer ce qu’il peut devant sa maison.”
“De ce fait quand ces gens-là se réveillent, ils ramassent discrètement le cadeau, mais ignorent l’identité de ce bienfaiteur et le lendemain lorsqu’ils se promènent dans le village, chaque personne qu’ils croisent devient le bienfaiteur potentiel.
C’est de cette façon qu’on tisse les liens et cultive la solidarité sans enlever leur dignité “.
Ça, c’est mon grand-père qui enseignait ça…
– Boucar Diouf







